Nous proposons au fil de cette page, de revisiter les expériences passées de nos aînés, notre mémoire collective de l’art de cultiver ensemble les incroyables comestibles au plus proche du lieu où on habite, c’est à dire, à la maison, au village, dans la joie et la bonne humeur !
Bienvenue à Fréland, en 1912 ! Les enfants vous accueillent à l’entrée du village et vous invitent à découvrir, ou redécouvrir, comment on vivait en ce temps-là et surtout, tout ce que les habitants savaient faire déjà, il y a 100 ans, pour assurer l’autonomie de leur communauté, tout en conciliant une qualité et un art de bien vivre ensemble.
Fréland est une commune des Vosges alsaciennes de 1 400 habitants. Elle se situe dans une vallée proche de Kaysersberg, le long d’un petit ruisseau, l’Ur, affluent de la Weiss. Le village s’étend de part et d’autre de la vallée, sur une altitude comprise entre 300 et 400 mètres. Les sommets alentours culminent jusqu’à 1 228 mètres. Une vue de Fréland, en 1910, montre la beauté du paysage. Les habitations étaient presque toutes flanquées d’un jardin potager. Les terrains arrières étaient constitués de prés à fourrage et de vergers, ou de petites surfaces d’exploitation agricole.
Autre point de vue de Fréland avec ses arbres fruitiers en fleurs. À la veille de la Première Guerre Mondiale, l’agriculture et l’artisanat de Fréland sont florissants. L’exploitation du bois de la forêt proche procure une source de revenu conséquente à la population locale.
La rue principale de Fréland aux environs de 1900, avec sa chapelle et les jardins suspendus devant les maisons donnant sur la rue.
Vers 1895 / 1900, les arrières des habitations offraient aux habitants de Fréland des jardins bordés de murs de pierres donnant accès directement aux prés et aux vergers.
Les habitants possédaient très souvent une petite basse-cour pour satisfaire les besoins direct de la famille. Si les poules pondeuses étaient en nombre assez important et que la ponte dépassait les besoins du foyer, le surplus des oeufs pouvait être mis à disposition d’autres habitants qui offraient d’autres biens ou services en retour. Par l’échange direct de bien et services, tous les besoins de base de la vie quotidienne étaient satisfaits.
Comme dans beaucoup de fermes et d’habitations en milieu rural d’Alsace dans les années 1900 et jusqu’à la Seconde Guerre Mondiale, les animaux étaient très présents dans l’environnement direct des habitants. Les enfants connaissaient bien leur monde animal. Ils vivaient en proximité directe au quotidien avec leurs bêtes dont ils avaient aussi un rôle à jouer comme aller récolter les oeufs des poules ou bien nourrir les oies.
En 1900, les enfants pouvaient jouer dans la rue principale, ils ne craignaient pas les voitures. Les jardins potagers étaient l’endroit magique où poussaient les fruits et légumes qui nourrissaient toute la famille.
Les repas sont pris en famille au même moment, souvent à des heures précises et régulières, définies selon les travaux de saisons.
Cette photo de Fréland, ci-dessus, datée du 3 août 1901, est particulièrement intéressante pour voir le rapport étroit qu’il y avait entre le domaine bâti du village et l’espace nature de petite activité de montagne avec un ensemble de parcelles parfaitement entretenues par les habitants, juste au dessus de leurs maisons. Sur les pentes des collines, les frélandais cultivaient le seigle, l’avoine, l’orge et les pommes de terre depuis plusieurs générations. Les habitants ont toujours eu un sens inné pour obtenir ce que la terre pouvaient leur offrir de meilleur de sorte à assurer leur autonomie.
Pour beaucoup d’habitants de Fréland, la culture et l’entretien du jardin potager est et a toujours été un savoir faire de sagesse et de sens de la responsabilité. Quand on mage sa production locale, on sait ce qu’on mange, et on tend vers l’autonomie. On peut être fier de son travail. Cette conscience d’être libre et responsable est et a toujours été également une composante de l’identité des frélandais, caractéristique du pays welche dont la population locale est issue.
Déjà, en 1895, les Frères Lumières… inventaient les premières images filmées avec, au jardin potager, l’arroseur arrosé !
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Oui, on peut être fier de son jardin et de sa belle récolte !
http://youtu.be/GSUjLfe7bVk
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